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Nous passons la journée entre les écrans, nous discutons, naviguons et jouons depuis nos téléphones portables, nous travaillons avec l’ordinateur ; Si nous utilisons les transports en commun, nous utilisons des écouteurs pour écouter de la musique ou regarder des films pendant le trajet, nous achetons en ligne et, à la maison, nous regardons une série, un programme ou un film à la télévision.
L’évolution de la technologie touche tous les aspects de notre vie. Même dans les centres éducatifs, on commence à utiliser des livres numériques ; un temps d’ordinateur ou de tablette qui s’ajoute à celui dont disposent les enfants dans leurs loisirs.
Avec les nouvelles technologies, de nouveaux maux commencent à être détectés, comme la nomophobie, la peur irrationnelle d’être sans téléphone portable.
La cyberchondrie (la personne cherche des maladies sur Internet et croit en avoir) ou le syndrome dit de Facebook, provoqué par un excès d’amis sur les réseaux sociaux ou un manque d’eux et qui génère un malaise car la personne n’a pas de vie comme celui que l’on voit dans les images des réseaux.
Inattention
Les entreprises ont toujours cherché à attirer l’attention des consommateurs, mais avec l’économie numérique, cela est plus efficace et intense que jamais : notifications qui atteignent le mobile, publicité personnalisée, jeux addictifs, titres attrayants dont le délivreur répond plus tard à la demande.
Cela crée des distractions constantes de la tâche qui est effectuée à tout moment, puis vous devez faire un effort pour retrouver votre concentration.
Les enseignants et les psychologues avertissent que la société connaît une crise de la capacité de concentration, qui n’est rien d’autre qu’un des effets négatifs de la technologie sur l’homme.
La raison réside dans ce que l’on appelle FOMO (Fear of Missing Out ou « ), qui provient de la grande quantité d’informations qui arrivent actuellement, soit via les réseaux sociaux, soit dans les actualités.
Et cela n’affecte pas seulement les individus : une étude publiée cette année dans Nature Communications par l’Université technique de Berlin, l’Institut Max Planck et l’Université technique danoise a montré que le cycle d’attention collective aux informations est désormais plus court qu’il y a des années.
Si en 2013 un hashtag restait plusieurs jours dans le top 50 de Twitter, en 2016 ce temps avait été ramené à 11,9 heures. La quantité constante d’informations, conduit à un appauvrissement plus rapide de l’attention et le besoin de voir quelque chose de nouveau conduit à changer de sujet plus rapidement, conclut l’étude.
Anxiété et stress
Or, le travailleur se retrouve disponible en dehors de ses heures de travail, car il est toujours joignable et a accès au courrier professionnel, ce qui finit par le stresser.
La plupart des gouvernements et certaines entreprises reconnaissent déjà le droit à la « déconnexion numérique ». Une loi a été établie pour protéger le temps libre contre les interférences, en incluant la non-obligation de répondre aux appels ou aux e-mails en dehors de votre journée de travail.
Cependant, la loi n’est pas très respectée pour le moment puisque, les employés continuent de recevoir des messages de leurs patrons pour diverses raisons, presque toujours via Whatsapp.
Isolement social et détresse émotionnelle
Le temps passé sur les réseaux sociaux et à surfer est du temps retiré de la vie réelle, y compris de la construction de relations sociales (un soutien clé pour le développement émotionnel des gens).
Selon le professeur de psychologie clinique de l’Université du Pays basque (UPV/EHU) Enrique Echeburúa dans un article paru dans El País en mars 2018, « Ce sont des relations faibles qui se créent aussi facilement qu’elles s’éliminent parce qu’elles ne reconnaissent pas les nuances de la communication face à face.
Une personne peut avoir de nombreux amis sur Facebook et pourtant personne avec qui parler dans la vraie vie ou partager le week-end.
Dans le même article, Echeburúa a déclaré: «Les caresses, les sourires, les gestes, le ton de la voix ou les câlins ne peuvent être remplacés par des emojis, des selfies ou des SMS.
Les émotions complexes sont perçues à travers des microexpressions faciales. La sensation de regarder droit dans les yeux ne sera jamais égalée par un message de 280 caractères. Une personne peut se sentir seule au milieu d’un déluge d’émoticônes, de selfies et de messages.
Les adolescants sont les plus touchés par l’impact des nouvelles technologies sur les liens sociaux
Cela touche particulièrement les adolescents. La psychologue américaine Jean Twenge, spécialisée dans l’étude des différences générationnelles, a écrit un article dans le magazine The Atlantic en septembre 2017 dans lequel elle expliquait que les adolescents d’aujourd’hui sont plus isolés et sortent moins que leurs prédécesseurs car ils perçoivent le monde surtout à travers leur téléphone portable, avec lequel ils passent une grande partie de leur temps libre : entre 2000 et 2015, le nombre d’adolescents qui rencontrent leurs amis presque tous les jours a été réduit de plus de 40 %.
Twenge situe le changement en 2012, lorsque la proportion d’Américains possédant un Smartphone dépassait les 50 %.
« Les Millennials ont aussi grandi avec le web, mais celui-ci n’a jamais été présent dans leur vie de façon permanente, de jour comme de nuit. Il n’est pas exagéré de dire que l’iGeneration est sur le point de connaître sa pire crise de santé mentale depuis des décennies.
Les téléphones sont à l’origine d’une grande partie de cette détérioration », a expliqué l’expert avant de rappeler qu’aux États-Unis les taux de dépression et de suicide chez les adolescents ont augmenté depuis 2011.
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